Celtiana, la genèse 

Au millénaire précédent, un fan de jeux de rôle Grandeur Nature aborde un de ses collègues de boulot, complètement néophyte sur le sujet, et lui propose de l ‘accompagner lors d’un prochain GN. Les deux comparses, Sébastien Dury, (le fan), et Christophe Ledreux, (le néophyte) se retrouvent donc embarqués dans un GN mémorable dans le fort de Belfort, GN qui aura des répercussions bien au-delà de ce qu’ils avaient imaginé dans leurs rêves les plus fous (et ce malgré les costumes et les armes hautement improbables dont ils étaient équipés à l’époque, époque connue aujourd’hui comme étant « l’ère du règne de la moquette et des pelles à tartes ».

En effet, fort de cette expérience mémorable, ils décident l’année suivante, en 1995 exactement, de se lancer sans aucune expérience, aucun moyen, aucune structure de production, rien de rien quoi, dans l’organisation d’un GN complètement expérimental « pour voir ». Et, bon, tant qu’à faire n’importe quoi, autant aller jusqu’au bout : ce GN sera organisé en hiver, en montagne, à 1800 m d’altitude, avec un mètre de neige et sans logement en dur (enfin, si, une vielle bergerie… mais sans toit…).

Ils embarquèrent donc pour l’occasion un paquet de joueurs complètement fêlés qui braveront l’altitude et les frimas et seront par la suite des fidèles parmi les fidèles de l’association et certains « deviendront roi par la force de leur propres mains… ». Ce GN fera date dans le monde du GN et sa célèbre photo d’une troupe montant dans la neige avec un étendard en tête sera sélectionnée pour faire la couverture du n°1 de Genosphère, le premier magazine consacré au GN de l’époque. 

Mais contre toute attente, et au-delà des 19 engelures, 25 grippes attrapées, 42 oreilles gelées, 76 orteils amputés, ainsi qu’un retour dans la vallée de tous les joueurs à 3 heures du matin avec une marche de 4 heures dans la neige et le froid « parce que, tu comprends on se les pèle quand même trop et on veut pas mourir pour de vrai, tu vois mec… », nos deux comparses décident (à l’unanimité de tous les deux) que c’était quand même génial quoique glacial mais un peu trop artisanal et improvisé et que ça marcherait mieux avec une asso et des moyens. 

La décision de créer l’association Celtiana était prise mais pour cela ils devaient être trois (un prez, un trésorier et un secrétaire, c’est la loi).

Ils allèrent donc voir un autre de leurs collègues, qui lui non plus n’y connaissait rien, et qui bien que très occupé lui aussi par son boulot dans cette entreprise ( dont je tairais le nom par respect pour l’entreprenariat Français qui d’ailleurs mis la clé sous la porte peu après ces événements, on se demande bien pourquoi ?!? paix à son âme…) décida que « pourquoi pas ? ». Laurent Biaujou compléta le trio. L’association Cetiana fut donc créée en 1996 et continue depuis lors, d’année en année, à imaginer et produire des GN.

Alors voilà, « je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », d’une petite idée qui a germée dans l’esprit probablement dérangé de trois énergumènes d’une époque très ancienne et disparue. Il parait cependant que ces trois « ancêtres » parcourent encore parfois les terres du Dorim et du Krondaar. Certains prétendent même les avoir vu prendre part à certains GN récemment.

Bien évidemment il s’agit probablement d’une fable pour effrayer les enfants et le chèvres car ils auraient aujourd’hui un âge dépassant les limites du concevable (sans parler de leur aspect qui a du devenir complètement répugnant), mais, qui sait, s’il vous arrive de les croiser un jour par le plus grand des hasard, soyez sur vos gardes et redoublez de prudence car il se murmure qu’ils sont détenteurs de pouvoirs effrayants et très anciens, comme, par exemple, être les seuls capables de porter la légendaire armure de viande ou énoncer avec le plus grand aplomb les plus incroyables conneries…

Chris

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